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Mardi matin, l’hôpital de Cannes, le centre hospitalier Simone-Veil, a été la proie d’une cyberattaque d’ampleur. Cette attaque a forcé l’hôpital à annuler un nombre considérable d’opérations chirurgicales jugées “non urgentes” et n’entraînant “aucun risque de perte de chance”. Les consultations se repoussent également jusqu’à ce que la situation revienne à la normale, comme l’a confirmé l’établissement dans des communications sur les réseaux sociaux.
Activation d’une cellule de crise
En coordination avec l’Agence Régionale de Santé (ARS Paca) et le Groupement hospitalier de territoire des Alpes-Maritimes, la direction de l’hôpital et le président de la commission médicale ont décidé de mettre en place une cellule de crise. L’objectif est de mobiliser l’ensemble du personnel pour enquêter sur l’incident, contenir ses conséquences et garantir la continuité des soins aux patients. L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) apporte un soutien technique dans la gestion de la crise.
L’hôpital de Cannes : Fonctionnement administratif perturbé
Par ailleurs, le fonctionnement administratif de l’hôpital va en “mode dégradé”. Les dossiers médicaux se tiennent désormais sur papier, nécessitant une vérification minutieuse. La réouverture complète des systèmes informatiques va se soumettre à l’approbation de l’ANSSI. Parallèlement, le parquet de Grasse a été saisi pour ouvrir une enquête visant à identifier les responsables de cette attaque.
Contexte et précédents
Enfin, cette cyberattaque survient après une série d’incidents similaires, dont celui ayant touché le centre hospitalier d’Armentières (Nord) en février dernier. Ainsi, cette attaque avait entraîné la fermeture temporaire des urgences et le vol de données informatiques de près de 300 000 patients. Bien que l’enquête ait initialement pointé vers le groupe LockBit, d’autres experts soupçonnent l’implication d’un nouveau groupe de hackers baptisé “Blackout”. À ce stade, il est impossible d’attribuer avec certitude cette récente attaque au centre hospitalier de Cannes à l’un de ces groupes.
